Lancé la veille, la réunion d’experts congolais et rwandais en renseignement s’est clôturé ce jeudi à Luanda. Les délégués étaient dans la capitale angolaise pour discuter de la situation de sécurité et de paix dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
La réunion a débuté par un discours de l’Ambassadeur Téte António, Ministre des Affaires Étrangères de la République d’Angola, qui a souligné l’importance de cette rencontre visant à analyser le Plan d’Harmonisation pour la Neutralisation des Forces Démocratiques pour la Libération du Rwanda (FDLR) et à élaborer un plan de désengagement des forces en conflit.
Cette réunion fait suite à la deuxième session de la Réunion Ministérielle tenue le 30 juillet 2024 à Luanda, où il a été décidé d’un cessez-le-feu entrant en vigueur le 4 août à minuit, heure locale. Dans son allocution, le Ministre Téte António a félicité les délégations présentes et leurs gouvernements respectifs pour leur détermination à relancer le dialogue en vue de trouver une solution consensuelle et pacifique aux défis persistants dans la région orientale de la RDC, au bénéfice de leurs communautés et de la région des Grands Lacs en général.
Les experts en renseignement présents à Luanda ont pour mission de concrétiser les décisions prises lors de la Réunion Ministérielle, notamment la neutralisation des FDLR et le désengagement des forces armées en conflit. Cette réunion se tient dans un contexte tendu, marqué par la violation du cessez-le-feu par les combattants du M23, qui ont récemment pris le contrôle de la cité douanière d’Ishasha, affirmant ne pas reconnaître le cessez-le-feu en vigueur.
L’objectif principal de la rencontre est de discuter du plan de neutralisation des FDLR proposé par le Médiateur et de parvenir à un accord sur un plan harmonisé. Les experts ont jusqu’au 15 août 2024 pour soumettre leurs recommandations à la prochaine Réunion Ministérielle, prévue plus tard ce mois-ci.
L’issue de cette réunion est cruciale pour les efforts de paix dans la région des Grands Lacs, où les conflits armés et les crises humanitaires continuent de causer des souffrances considérables. Le succès de cette initiative est essentiel pour progresser vers une solution durable et pacifique, dans un contexte de tensions accrues entre la RDC et le Rwanda, marquées par des accusations mutuelles de soutien aux groupes armés et de conflits territoriaux.
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