Après une longue attente des cartes d’identité nationale biométrique, Richard Ilunga, directeur général de l’ONIP -Office National d’Identification de la Population-, vient d’annoncer que le contrat de 1,2 milliard de dollars américains, pour la production de ces cartes, a été annulé depuis le 12 août dernier, en raison d’allégations d’irrégularités financières.
À en croire ce DG de l’ONIP, ce contrat est annulé à la suite d’une réunion des représentants du gouvernement congolais et ceux des entreprises qui devaient exécuter ce projet, notamment la société française de biométrie Idemia et un intermédiaire dénommé Afritech. Cette nouvelle rime avec les observations faites parJules Alingete sur ce projet.
« Le groupement Afritech/Idemia ne dispose pas de ressources pour financer sa participation. Le contrat prévoit que l’État congolais fournisse à ce groupement une garantie devant lui permettre de lever des fonds auprès des banques commerciales. Ladite garantie portera sur la séquestration des avoirs de la Banque centrale du Congo par la banque commerciale prêteuse. Cette opération tombe dans l’illégalité, voire dans l’impossibilité. Le coût total de ce projet est jugé surfacturé en ce qui concerne particulièrement la construction des infrastructures du projet évaluées à 444 millions USD. », avait expliqué l’IGF dans sa correspondance adressée au Ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Peter Kazadi.
Et de conclure : « La durée prévue du contrat pour 20 ans de partage des produits du projet (2 milliards USD) dont 60% au bénéfice d’Afritech/Idemia, 20% pour l’État congolais et 20% pour le remboursement de la dette ne se justifie pas, étant donné la nullité de l’apport d’Afritech/Idemia, qui reste conditionné par la garantie de l’État ».
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