Amos Mbayo, le trouble-fête des États généraux des sports

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Amos Mbayo Kitenge, l’ancien ministre des Sports et président du Comité olympique congolais opposé au format de de sélection des participants tel que décidé par le gouvernement.

A onze jours des États généraux des sports, Amos Mbayo Kitenge se révèle comme le principal saboteur des travaux. Le président du Comité olympique congolais (COC) refuse ouvertement le format de sélection des participants. Une manière tacite de faire couler les assises initiées par le président de la République, et financées par le gouvernement.

En convoquant les Etats généraux des sports du 20 au 24 août, le ministre Serge Nkonde s’inscrit dans cette logique de réfléxion pour trouver les moyens nécessaires afin de sortir le sport de la République démocratique du Congo, de son marasme actuel. A la tête de la fronde, Mbayo s’active malheureusement à bloquer les travaux. Il est même prêt à déployer sur les plateaux des télévisions, une poignée de ses lieutenants pour réclamer la révision à la hausse du quota accordé aux fédérations sportives et au Comité olympique congolais.

A ses yeux, le quota de 36 places octroyé aux fédérations est minime. Pourtant, le nombre de 120 participants fixé par le ministre des Sports est une option levée après débat au Conseil des ministres et conformément aux instructions du président de la République.

De toutes les façons, l’attitude de Mbayo ne surprend personne. Dans les milieux sportifs, on s’attendait à cette volte-face. Lui qui a contrôlé les rouages du ministère des Sports deux décennies durant, dans une sorte de foire. “Apparemment, il veut maintenir les sports congolais dans le capharnaüm. Il est hostile au changement”, s’indigne un cadre d’une fédération phare qui s’interroge sur “les mobiles de l’ancien ministre à perturber les travaux”.

Indéboulonnabale conseiller financier lors du règne de sept ministres, Mbayo ne s’était illustré pendant son mandat que par son fameux programme des 100 jours, un véritable raté assorti d’ailleurs des improvisations inexpliquées.

Au lieu de se faire vedette négativement, l’éternel président de la Fédération de handball ferait mieux de s’aligner. Dans cette bataille, il est perdant sur toute la ligne, sinon il sera marginalisé. De l’avis des cadres de l’Union sacrée, Mbayo s’amuse à torpiller l’initiative du président Félix Tshisekedi. D’autres sportifs estiment qu’il veut tout simplement “obstruer les réformes dans le secteur des sports, faute d’avoir réussi à aligner les hommes de son sérail alors que les travaux de Kisantu ont besoin des intelligences grises pour hausser le niveau de réflexion et redonner aux sports congolais ses lettres de noblesse”.

Offusqué, un agent de l’administration des sports estime que “le président du COC est en train narguer le président de la République et l’ensemble du gouvernement”. Il a raté l’occasion de prouver à la face de la communauté nationale qu’il peut disposer “d’une banque des données, des projets novateurs bien documentés et prêts à être mis à la disposition du gouvernement capable de faire bouger les lignes. Tout le monde sait qu’au-delà de ses gesticulations habituelles, le successeur de Lisanga Bonganga n’a plus rien à offrir à part la routine proposée lors de précédents États généraux avec leurs 350 délégués”.Entte-temps, quelques questions taraudent les esprits. A chaque cycle olympique, une part importante des bénéfices des Jeux est allouée aux comités nationaux olympiques -CNO- pour aider directement les athlètes et entraîneurs des pays dont les besoins financiers sont les plus grands, dans le cadre des programmes de la Solidarité olympique. Mbayo peut-il dire à la face du monde, de ce qu’il a fait de la part réservée à la République démocratique du Congo ? Quelle est la hauteur des subventions ou des bourses qu’il a pu capter pour les athlètes de la République démocratique du Congo ?Des dirigeants plus réfléchis de fédérations et des responsables de certaines structures sportives se distancent de Mbayo. Ils ont trouvé la formule Serge Nkonde adaptée aux réalités actuelles et reste conforme aux recommandations du gouvernement. Le mieux aujourd’hui serait de réunir les sociétaires dans des ateliers, quitte “à confectionner des cahiers des charges à mettre à la disposition des participants aux travaux de Kisantu. Un schéma pourtant pratique mais auquel Mbayo resté amer depuis son départ du gouvernement, refuse honteusement d’adhérer”./ouragan.cd

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