Agression rwandaise : Paul Kagame dans la tourmente après la nouvelle stratégie de Félix Tshisekedi qui commence à payer cash

La stratégie d’encerclement adoptée par la République démocratique du Congo contre les ambitions expansionnistes du Rwanda fait son bonhomme de chemin. Et, le régime rwandais l’a sciemment choisi. Car, après son accession au pouvoir, Félix Tshisekedi a opté pour la politique de bon voisinage et de la main tendue. Cependant, le régime rwandais a choisi de le poignarder dans le dos en lui imposant une guerre injuste via le M23.

Même si sur le terrain, des cités et des localités demeurent toujours sous le contrôle des rebelles pro-rwandais, la donne est en train de changer. Le M23 qui ne jurait que par étendre son emprise sur d’autres entités dont la stratégique ville de Goma, au Nord-Kivu, a unilatéralement décidé d’opérer un virement à 180°. Dans un communiqué publié le mardi 6 décembre dernier, la rébellion confirme son maintien du cessez-le-feu et dit être prêt à « amorcer le désengagement et le retrait » des espaces conquis conformément aux recommandations du mini-sommet des chefs d’Etat de Luanda du 25 novembre 2022. Une position qui est tout le contraire de ce que défendait le M23 il y a seulement quelques jours.

Ce qui a affaibli Paul Kagame

Depuis la renaissance du M23 de ses cendres, les Congolais ont unanimement haussé leur ton contre le régime rwandais. Dans l’Est, des manifestations anti-Kagame se sont multipliées jusqu’à faire des victimes. A Kinshasa, Félix Tshisekedi, ses ministres de la communication Patrick Muyaya et des affaires étrangères Christophe n’ont plus raté une seule occasion pour doigter ouvertement la naïveté du dirigeant rwandais. Leurs accusations sont allées jusqu’aux plus hautes instances des décisions du monde comme à l’ONU, l’OUA ou ailleurs. De l’autre côté, des acteurs politiques comme Martin Fayulu, ceux de la société civile ou encore des personnalités indépendantes influentes comme le prix Nobel Denis Mukwege ont copieusement attaqué Kagame.

Cela n’était pas rien. Le monde entier a pu être alerté. Pour preuve, d’un ton sec, Marc Botenga, député européen du PTB a pris la défense de la RDC et a directement appelé l’Union européenne et les USA à sévir contre le Rwanda, l’instigateur des conflits armés à l’est du pays : « Il s’est avéré maintenant et depuis des années aux Nations-Unies que le gouvernement rwandais soutient les rebelles du M23 qui sèment la terreur et la mort en RDC où ce conflit a déjà fait des millions des morts. Nous savons donc toute la responsabilité du gouvernement rwandais dans les massacres au Congo. Mais alors que fait l’Union européenne », s’est-il interrogé.

Face à cette pression internationale qui monte d’un cran, le régime rwandais ne peut avoir un autre choix que celui de repenser sa méthode. Pau Kagame sait que les accusations que le Congo porte contre son pays risque de lui coûter gros. Si cela ne s’arrête pas au plus tôt, le monde pourrait finalement le considérer comme un paria qui sème la terreur et la désolation et dont il faut impérativement se débarrasser. A ce stade, même ses parrains secrets dont la France, les USA ou encore la Grande Bretagne pourraient être décidés de prendre position contre lui au regard du tollé que les dénonciations auront suscité.

C’est peut-être d’ailleurs suite à toutes ces considérations que le président rwandais semble de plus en plus agité. Il répond quasiment à toutes les provocations venant de la République démocratique du Congo, question de vouloir défendre son image devant la face du monde. C’est peut-être également suite à toutes ces considérations que le M23 qui est resté immuable depuis le début de son agression a finalement accepté de changer d’attitude : observer le cessez-le-feu et prêt à se retirer. En un mot comme en mille, on peut dire que cette stratégie des autorités congolaises et de leur peuple commence à payer. Le Rwanda abdique au fur et en mesure que la pression et les dénonciations congolaises se multiplient.

iwebrdc

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