Le prix Nobel congolais reste très regardant vis-à-vis de la situation sécuritaire que traverse l’est du pays, principalement au sujet de la présence de l’armée rwandaise, sous le label du M23, dans certaines localités du territoire de Rutshuru, au Nord-Kivu.
Alors qu’un certain nombre de Congolais salue l’allocution du président Tshisekedi tenu du haut de la tribune des Nations-Unies le mardi dernier, le réparateur des femmes attend beaucoup des dirigeants congolais.
Pour lui, il est inacceptable qu’une partie du territoire national soit envahie par un groupe armé étranger et que 100 jours après, Kinshasa ne soit toujours en mesure de riposter et de chasser l’agresseur. Denis Mukwege n’admet pas que le gouvernement de la République demeure inactif alors que des populations sont contraintes à des conditions de sous-hommes dans les régions contrôlées par l’ennemi.
Le prix Nobel de la paix ne s’attaque pas seulement aux autorités congolaises mais adresse d’autres flèches contre la Communauté internationale qu’il trouve indifférente face au calvaire que connaissent les Congolais.
« 100 jours que Bunagana est occupée par le M23 soutenu par Kigali. En cette journée de la paix, nous déplorons l’inaction du gouvernement congolais et l’indifférence de la communauté internationale face à une énième agression. Oeuvrons ensemble pour le respect du droit international et pour l’instauration de la paix en RDC », écrit-il.
A noter que c’est depuis le 13 juin 2022 que Bunagana est entre les mains du M23. Mais, jusque-là, le gouvernement congolais et la Communauté internationale sont restés silencieux, à part quelques dénonciations des autorités de Kinshasa qui pointent le Rwanda d’être derrière cette agression.
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