La série de tacles entre le régime Tshisekedi et le camp Matata Ponyo continue tranquillement son périple. Dans un communiqué publié le samedi 07 mai dernier, le secrétaire général du parti Leadership et Gouvernance pour le Développement s’en est pris au Directeur de cabinet du Chef de l’État pour son hostile position. Le parti politique créé récemment par l’homme à la “cravate rouge” accuse carrément la présidence de la République de mentir.
“Mentez, mentez il en restera toujours quelque chose, dit une maxime anonyme. L’opinion à laquelle nous nous adressons tous est devenue mature et incrédule à certains discours qui pouvaient passer auparavant”, écrit Franklin Tshiamala.
Et d’ajouter : « La lettre du procureur général près la cour de cassation adressée au président de la République viole de manière flagrante le principe sacro-saint de la séparation des pouvoirs et démontre à suffisance l’implication du pouvoir politique dans les poursuites judiciaires à l’endroit du président de notre parti, Matata Ponyo Mapon».
Pour rappel, dans une correspondance adressée à la présidence de la République, le PG près la Cour de Cassation semblait donner le rapport au chef de l’Etat qu’il n’avait pas la compétence de poursuivre Matata Ponyo pour des “infractions commises pendant ou à l’occasion de l’exercice de ses fonctions”.
En réaction à cette lettre attribuée au PG Victor Mumba, le directeur de cabinet du président de la République, Guylain Nyembo, a publié un communiqué vendredi dernier, niant l’avoir réceptionnée.
“Elle ne porte visiblement pas de numéro de référence et, encore moins, de cachet de la présidence. (…) le cabinet rappelle que les courriers adressés au président de la République n’engagent que leurs expéditeurs”, a écrit le dircab du président de la République.
Pour le secrétaire général de “Leadership et gouvernance pour le développement” (LGD), la présidence nie la correspondance du procureur général parce qu’elle n’a pas de référence alors que son propre communiqué n’a pas également de référence.
Matata était poursuivi principalement dans les affaires “Bukanga-Lonzo” et “les biens zaïrianisés”.
Le 15 novembre 2021, la cour constitutionnelle se déclarera “incompétente” pour juger l’ancien premier ministre, arguant que Matata Ponyo devrait être jugé par son “juge naturel” vu que “le privilège de juridiction cesse avec la fonction”.
Gaël Hombo/acturdc.com