Contre toute attente, la Cour constitutionnelle donne raison à Pascal Beveraggi dans l’affaire qui l’oppose à Moise Katumbi. Un arrêt controversé est rendu aux forceps. L’acte étonne non seulement les acteurs de la justice mais également des citoyens lambda.A travers cette décision judiciaire, le président de la Cour constitutionnelle, Dieudonne Kamuleta, vient de signer sa première bourde et humilie toute la justice congolaise. Le haut magistrat a ainsi ordonné la remise de la société Mining compagny of Katanga (MCK) au Français. De nombreux analystes conviennent que la Haute cour a été poussée à la faute par les politiques qui, comme d’habitude, font main basse sur la justice congolaise.
Dans le Haut-Katanga, la société civile a, dans un communiqué, appelé le chef de l’Etat à mettre fin, par des sanctions exemplaires, à ces agissements. Grave encore. La hiérarchie du pays via la Cour constitutionnelle, a soutenu Pascal Beveraggi qui organise sa marche triomphale pour la « reconquête critiquée de MCK ». La société civile provinciale regrette surtout que la décision que la haute cour entend exécuter, n’a pas condamné MCK SARL, ni quiconque au paiement des amendes.
Cette décision n’octroie pas non plus des biens à une quelconque société. Voici que ces deux décisions se fondent sur une saisie appréhension qui aurait été pratiquée sur les engins exploités au profit de Ruashi Mining, en exécution du jugement sous RAC 223/2342 du tribunal de commerce de Kolwezi, du reste contestée.
Dénonçant, une fois de plus, les agissements de Beveraggi et de son avocat Peter Kazadi, la société civile du Haut-Katanga soutient la thèse selon laquelle la spoliation du patrimoine de MCK Sarl est la preuve à suffisance que le pouvoir judiciaire est inféodé en RDC. Le chef a beau clamé tout haut sa lutte contre le trafic d’influence mais rien n’est fait dans la pratique. Des caciques du pouvoir et certains hauts cadres de l’UDPS font ce que bon leur semble, foulant aux pieds les instructions de Félix Tshisekedi. Certaines voix s’élèvent et affirment que le chef de l’Etat est pris en otage par son entourage qui se permette n’importe quoi (détournement, vols, trafic d’influence, menaces et autres) sans être inquiété. Ces gens font ombrage à la justice.
Par deux arrêts rendus publics le 15 mai 2018, la Cour d’appel de Paris avait annulé la cession de 85 % des actions de Necotrans Mining au profit de la société de Pascal Beveraggi, Octavia. Conséquence : Katumbi redevenait actionnaire de Necotrans Mining, propriétaire de Mining Company of Katanga -MCK. Mais au pays, la justice fait la honte./ouragan.cd