Moïse Katumbi soutient que la justice congolaise doit être indépendante, et non pas « instrumentalisée », en particulier à des fins «politiques».
Dans une interview accordée à Jeune Afrique, celui-ci a affirmé que certains de ceux qui sont aujourd’hui en prison ou poursuivis, ont pourtant « beaucoup apporté » à la RDC. Il appelle à mettre fin à cette « chasse aux sorcières ».
«C’est ce que nous avions dénoncé avec l’UDPS quand nous étions ensemble dans l’opposition. La justice ne peut pas se montrer sélective, il faut mettre un terme à la chasse aux sorcières,» affirme-t-il.
Katumbi cite notamment le cas de Ngoy Mulunda, Matata Ponyo, ou encore Vital Kamerhe, qui selon lui, a été l’un des principaux acteurs de la vie politique ces dernières années.
«Il ne faut pas avoir la mémoire courte : certains de ceux qui sont aujourd’hui en difficultés ont beaucoup apporté à notre pays. Notamment le pasteur Ngoy Mulunda, un homme de Dieu qui a beaucoup œuvré pour la paix, mais aussi Vital Kamerhe, l’un des principaux acteurs de la vie politique ces dernières années, ou encore Augustin Matata Ponyo, qui fut un valeureux Premier ministre,» explique-t-il.
Selon Moïse Katumbi, la place des Congolais est au Congo, et l’on ne devrait pas «se réjouir» de les voir prendre la route de l’exil, «quoi qu’ils aient fait.»
«Soyons clairs : il est important que les méfaits commis soient jugés. Pour autant, s’il faut condamner, il faut aussi savoir pardonner. La place des Congolais est au Congo. On ne peut se réjouir d’en voir prendre la route de l’exil, quoi qu’ils aient fait. Cela vaut pour Kikaya Bin Karubi, John Numbi, Kalev Mutond et les autres,» a-t-il dit.
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