Le policier Paul Mwilambwe est arrivé à Kinshasa le jeudi 2 décembre au soir à Kinshasa, en provenance de Belgique où il était réfugié depuis plusieurs années. Il dit revenir à Kinshasa volontairement pour faire éclater la vérité dans l’affaire de l’assassinat des deux militants des droits de l’homme.
C’est une nouvelle avancée dans le procès de l’assassinat des deux militants des droits de l’homme, Floribert Chebeya et Fidèle Bazana, en juin 2010. En charge de la sécurité de l’inspection générale de la police congolaise au moment des faits, Paul Mwilambwe et son arrivée en RDC relancent l’affaire Chebeya-Bazana. « Je rentre dans mon pays pour rétablir la vérité concernant le double meurtre de Floribert Chebeya et Fidel Bazana », a-t-il déclaré à son arrivée à Kinshasa.
Muselé
Depuis 11 ans, cet officier de la police nationale congolaise voulait être entendu. En 2010, lorsqu’il prend contact avec les responsables de la police nationale congolaise et la justice militaire pour participer au procès Chebeya et Bazana quelques mois après leur assassinat, c’est en tant que témoin qu’il agit. Mais il comprend rapidement qu’il est muselé.
Enfermé puis torturé, il échappe plusieurs fois à la mort. Transféré à Lubumbashi, il réussit à s’enfuir et à sortir de RDC. Il passe ensuite par la Tanzanie et le Sénégal avant d’arriver en Belgique.
« Rassuré »
Depuis le changement de régime, Paul Mwilambwe disait haut et fort qu’il voulait être entendu en RDC. Aujourd’hui, il se dit « rassuré ». Pour les parties civiles, la participation de Mwilambwe au procès Chebeya et Bazana permettra d’éclairer plusieurs zones d’ombre. Son témoignage est donc vivement attendu mercredi prochain, date à laquelle reprend le procès, car il pourrait permettre de nombreuses révélations.
rfi.fr