Actualité : Moïse Katumbi ramène à la raison Félix Tshisekedi
Moïse Katumbi Tshapwe, président national de l’Ensemble pour la République a, au regard de la crise politique qui pointe à l’horizon en RDC, adressé une lettre au président Félix Tshisekedi le lundi 18 octobre dernier dans laquelle il lui rappelle les raisons ayant conduit à l’instauration de l’Union Sacrée de la Nation. L’homme de Kashobwe fait savoir au président qu’après le chavirèment du navire FCC-CACH, le premier citoyen avait lancé les consultations pour sauver la nation congolaise d’une potentielle crise en ayant comme priorités le rétablissement de la paix, l’organisation des élections crédibles dans les délais constitutionnels et le renforcement de l’État de Droit.
« Il y a un an presque jour pour jour, le 23 octobre 2020, après avoir constaté l’échec de la coalition que vous conduisiez à l’époque, vous avez pris l’initiative d’engager des consultations nationales pour trouver des solutions aux problèmes du pays. Parmi les trois premières urgences que vous avez dressées, vous avez mentionné le rétablissement de la paix, l’organisation des élections crédibles dans les délais constitutionnels et le renforcement de l’État de Droit», peut-on lire dans cette lettre.
Pour l’homme du peuple, l’acceptation de l’Ensemble pour la République d’adhérer à l’Union Sacrée de la Nation était motivée par le discours de Félix Tshisekedi d’instaurer une Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) véritablement indépendante afin d’éviter au pays un chaos et d’aboutir à des élections crédibles, transparentes et apaisées. Le discours du 06 décembre 2020 est pour beaucoup dans le choix de l’Ensemble pour la République de s’allier à l’actuel régime parce que prônant l’impression d’un sursaut démocratique, sursaut qui devrait se faire autour des valeurs, principes et des actions visant au rétablissement moral de la République Démocratique du Congo. L’instauration des réformes électorales et institutionnelles consensuelles était un engagement pour tous les membres de l’équipe dirigeante afin que chacun prenne ses responsabilités.
«(…) Au regard de la durée réduite de la période restante de la législature, nous avions limité nos priorités aux axes essentiels touchant à la sécurité, aux réformes institutionnelles et électorales, et aux questions économiques, financières et sociales. En ce qui concerne plus précisément les réformes institutionnelles et électorales qui déchirent actuellement la classe politique, nous avions défini comme objectif l’organisation de bonnes élections crédibles, transparentes et inclusives(…). Dans un des axes (…) était reprise explicitement la volonté de poursuivre les réformes électorales et institutionnelles en mettant en accent particulier sur les dispositions arrêtées consensuellement à l’issue des concertations politiques as hoc (proposition 31)», a-t-il rajouté.
Pour conclure, Moïse Katumbi et son parti appellent le président de la République à venir au rendez-vous de l’histoire en refusant catégoriquement d’investir Denis Kadima comme c’est fut le cas avec Ronsard Malonda. Le proche de l’actuel pouvoir trouve dans le candidat entériné par l’Assemblée Nationale un potentiel élément du cafouillage électoral en 2023. Le manque de consensus autour du choix du successeur de Corneille Nangaa viole les lois régissant l’organisation et le fonctionnement de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI). Un laisser-aller de la part du garant de la nation expliquerait en long et en large le forcing vu depuis le début de cette affaire.
Gaël Hombo/acturdc.com