Accusé de déforestation du parc national de Kahuzi Biega, un chef rebelle pygmée arrêté

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Jean-Marie Kasula, un seigneur de guerre pygmée qui semait la terreur aux alentours du célèbre parc national de Kahuzi Biega (PNKB) dans le Sud-Kivu à l’est de RDC a été arrêté vendredi 31 janvier 2020 en compagnie de sept de ses lieutenants, annonce l’armée congolaise.

Noyés dans la honte et le dépit au point de détourner les visages pour échapper aux rafales de photographes et de cameramen. Vendredi, c’est un autre visage qu’ont montré Jean-Marie Kasula et sept de ses éléments dont deux femmes lors de leur présentation au public au quartier général des Forces armées de RDC (FARDC).

Le seigneur de guerre et ses lieutenants venaient d‘être capturés par l’armée congolaise (FARDC) à Muyange, un village proche du PNKB, structure mise en place par l’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN) pour faire vivre aux touristes les merveilles de la nature comme les gorilles des montagnes endémiques dans la région des Grands Lacs.

« Le groupe rebelle dirigé par Jean-Marie Kasula avait déjà élu domicile dans le parc national de Kahuzi Biega. Les éléments de ce groupe essayaient de faire peur aux touristes et détruire l‘écosystème. Malgré plusieurs tentatives de sensibilisation, ce groupe armé s’est distingué par la criminalité. Le chef rebelle Kasula et ses 7 compagnons dont 2 femmes ont été arrêtés au cours des opérations menées au courant de ce mois de janvier 2020 », a expliqué le colonel Michel Koth, directeur des renseignements de la 33e région militaire, auteur de cette prise.

« Kasula et son groupe menaient des actions de carbonisation, sciage de bois, occupation des terres, exploitation des minerais, insécurisait les passants et les touristes », a déclaré de son côté, De Dieu Bya’Ombe, directeur du PNKB qui a invité les touristes à venir admirer les gorilles de montagnes.

Déterminés à « retourner de force » dans leur « Eden », Kasula et ses éléments sont depuis 2018 en conflit ouvert les forces de sécurité de RDC. Les affrontements font des morts dans les deux camps. Mardi, par exemple, une attaque attribuée des hommes de Kasula a tué deux civils et blessé un ranger, selon le colonel Koth.

Mais au-delà de sa portée tant touristique que sécuritaire, cette arrestation semble loin d’avoir résolu le problème des populations riveraines des réserves et parcs nationaux. D’où la nécessité de réelles mesures d’accompagnement au bénéfice de ces peuples dont la vie dépend à 100 % des écosystèmes dans lesquels ils vivent depuis la nuit des temps.

mediacongo.net/acturdc.com

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