A Kinshasa, les avis sont partagés sur la gratuité de la maternité: pour les cas compliqués comme la césarienne, tout est toujours gratuit ?
Le Chef de l’Etat Félix Tshisekedi a officialisé le mardi 5 septembre dernier, la gratuité de la maternité. Cette mesure sera dans un premier temps expérimentée à Kinshasa avant de s’étendre sur l’ensemble du pays. Pour la capitale, le gouvernement affirme que 42 millions USD sont disponibles cette année. Près de 200 millions seront décaissés en 2024 pour financer la gratuité de la maternité en 2024 dans les 25 provinces du pays.
ACTUALITE.CD a recueilli les avis des habitants de Kinshasa sur cette innovation sociétale. Les points de vue divergent.
La gratuité de la maternité est bonne parce qu’elle vient aider les parents qui limitaient les naissances faute des moyens financiers mais il faut une forte campagne pour faire comprendre au peuple congolais que cette gratuité n’est pas un coup de pousse qu’on vient donner aux jeunes irresponsables à aller faire des bêtises tout en comptant sur cette mesure. C’est pour des responsables mariés », explique un père de famille.
Cette femme salue la mesure de gratuité de la maternité mais s’interroge tout de meme sur des cas compliqués d’accouchement.
Nous saluons cette mesure qui vient alléger les charges des parents qui se voyaient jadis obligés de beaucoup dépenser pour la maternité. Mais nous demandons à ce que la prise en charge des femmes qui viendront mettre au monde et de leurs bébés soit efficace. Et pour d’autres cas compliqués comme la césarienne et autres, tout est toujours gratuit? », demande-t-elle.
Cette mesure n’est pas prioritaire, il faut plutôt améliorer le social des Congolais, estime cet autre père de famille.
La gratuité est bonne mais comment nous éléverons ces enfants avec le train de vie actuel? Avant de penser à la gratuité de la maternité, les autorités auraient dû commencer par alléger le social des Congolais en leur assurant une éducation efficace », dit-il.
« Cette mesure n’est pas du tout à saluer. A l’allure où la population s’accroît t aujourd’hui, on risque de connaître le surpeuplement parce que même les irresponsables vont s’adonner à des pratiques pas dignes comptant sur la gratuité de la maternité. A la place de la gratuité de la maternité, les autorités auraient dû d’abord penser à baisser les prix des denrées alimentaires sur les marchés », conclut un autre responsable de famille.
Au moins 320 centres de santé et 50 hôpitaux généraux de référence sont retenus dans le programme de la gratuité de la maternité à Kinshasa. Plusieurs établissements publics ont été créés pour accompagner la gratuité de l’accouchement tels que : l’Autorité de régulation et de contrôle de la couverture santé universelle (ARCCSU) ; le Fonds de solidarité de la santé (FSS) ; le Fonds de promotion de la santé (FPS) ; l’Agence nationale d’ingénierie clinique et du numérique de la santé (ANICNS).
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