Au lendemain de la tragédie qui a frappé le territoire de Kalehe au Sud-Kivu où 400 personnes ont péri (dernier bilan) suite aux inondations, l’opposant Moïse Katumbi a appelé à « un grand élan de solidarité nationale et une assistance urgente du gouvernement aux victimes ».Le bilan est lourd. 400 personnes ont perdu la vie à la suite des inondations qui ont touché le territoire de Kalehe au Sud-Kivu dans l’est de la République démocratique du Congo. Dévasté par cette énième tragédie, l’ex-gouverneur du Katanga démembré a appelé à “la solidarité nationale”, présentant au passage, ses vives condoléances aux familles éplorées. « Toutes mes condoléances aux familles endeuillées », peut-on lire sur son Twitter.
MK, toujours en première ligne
Homme au grand cœur, Katumbi n’hésite pas de mettre la main à la poche lorsque ses concitoyens sont touchés par de tels drames. Pas si longtemps, il avait acheminé des vivres et non vivres aux déplacés de guerre via ses relais locaux au Nord-Kivu. Bien avant, il avait convoyé lui-même une aide aux sinistrés du volcan Nyiragongo. Le candidat à la présidentielle de décembre 2023 est proactif quand de telles catastrophes endeuillent le pays.
Depuis toujours, il ne cesse d’interpeller les dirigeants du pays leur demandant de s’investir dans la prévention au lieu d’attendre compter chaque fois les morts. “Gouverner, c’est prévoir”, dit-il.
Deuil national décrété, le gouvernement s’active
Le gouvernement a décrété lundi un deuil national. “Une journée de deuil national avec drapeaux en berne” a été observée lundi “en mémoire des compatriotes disparus”. Le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, avait annoncé la décision vendredi dans le compte-rendu à l’issue du Conseil des ministres. Au-delà du deuil national, une mission gouvernementale se rend sur place pour s’enquérir de la situation et organiser l’assistance aux victimes.
Plusieurs villages du territoire de Kalehe, à l’ouest du lac Kivu marquant la frontière entre la RDC et le Rwanda, ont été submergés lorsque des rivières sont sorties de leur lit, a expliqué Archimède Karhebwa, l’administrateur du territoire assistant.
Les localités les plus touchées sont notamment Chabondo, Bushushu, Nyamukubi, dans le groupement Mbinga-Sud. Des centaines de maisons ont été emportées, des champs dévastés, les eaux ont même “surpris des vendeurs et leurs clients sur les marchés”, a-t-il ajouté.La pluie a commencé vers 17h00 et après, la rivière a emporté les villageois. J’ai perdu mon père, ma mère, et aussi onze enfants qui étaient dans ma maison, a déclaré à l’AFP Innocent Mupenda, rapporteur de la société civile du groupement Mbinga-Sud.
Selon l’administrateur du territoire assistant, “c’est la quatrième fois que de tels dégâts sont causés par les mêmes rivières (…). Il ne passe pas dix ans sans qu’elles ne causent des dégâts énormes”.
Le village de Bushushu en particulier avait été ravagé en 2014 par des pluies diluviennes qui ont fait des dizaines de disparus.
