185 organisations de la société oeuvrant dans le secteur environnemental, foncier et des droits humains ont écrit le mardi 5 octobre 2021 au chef de l’Etat, Félix Tshisekedi, pour l’alerter sur les conséquences de la construction du barrage hydroélectrique de Sombwe en plein coeur du parc national de l’Upemba, dans le Haut-Katanga.

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Ainsi, ces ONG proposent au chef de l’Etat, entre autre, qu’une étude hydrologique soit diligentée dans la région afin que d’autres sites soient identifiés pour substituer le projet de Sombwe, comme Alliance Virunga l’a fait en dehors du parc des Virunga au Nord-Kivu.

« Nous vous supplions de bien vouloir diligenter des études sur l’hydrologie de la région pour trouver des alternatives qui ne vont pas impacter les moyens de substance de plus de 100.000 ménages et d’identifier d’autres options d’érection des centrales en dehors des aires protégées(…)« , proposent-elles.

Selon ces organisations, Kipay Investiment avec l’appui de certains dignitaires du pouvoir, construit ce barrage dans une aire protégée en violation des lois n°14/003 et n°11/009, respectivement relatives à la conservation de la nature et à la protection de l’environnement.

Jeté sur la rivière Lufira, le remplissage du bassin de rétention de ce barrage hydroélectrique prendra 2 ans, à en croire la missive de ces organisations adressée au chef de l’Etat. Ce qui mettra en péril les lacs Upemba, Kisale, Kibale, Kayumba, Lunda, Mulenda et Kapondwe dans les territoires de Mitwaba, Malemba-Nkulu et Bukama, car ils dépendent à 40% de la rivière Lufira.

Cette situation aura pour conséquence, selon ces ONG, la dévastation de la biodiversité, notamment les « espèces halieutiques endémiques qui constituent la seule source des moyens de substance pour plus de 100.000 ménages » vivant dans la région.

Notons qu’à la demande du gouvernement congolais, la réserve de biosphère de la Lufira a été admise en octobre 2017 dans le réseau mondial des réserves de biosphère. L’objectif était de protéger ses zones humides de type continental et artificiel, favorables à la formation des différents écosystèmes et le développement d’une flore herbacée et arbustives variées. 

Curieusement, argumentent les 185 ONGs, sur pression de certains dignitaires du pouvoir, le gouvernement congolais s’est rétracté en novembre 2020, demandant à l’UNESCO de retirer la Lufira de ce réseau mondial de biosphère.

Ces organisations demandent par conséquent au président de la République de rappeler le gouvernement à l’ordre, afin qu’il adopte un modèle de développement durable, respectueux des engagements, des lois de la République et des conventions internationales ratifiées par la RDC, notamment l’accord de Paris sur le climat et la convention RAMSAR sur les zones humides.

Bienfait Luganywa/7sur7.cd

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